Niek Van De Steeg
Updated — 06/11/2015

Centre d'information Ein Harod

Centre d'information Ein Harod, 1998
Exposition à l'entrée du kibboutz Ein Harod, Israël

— Commissariat : Galia Bar-Or, Directrice du Museum of Modern Art Ein Harod

La TGAD a travaillé à quatre reprises dans le kibboutz Ein Harod, au centre nord-est d'Israël, sur l'invitation de Galia Bar-Or. Il était demandé de concocter un projet hors les murs : faire un projet interactif prenant en compte à la fois la situation du Musée, du kibboutz Ein Harod et du pays. Heureusement il n'y avait aucun impératif de temps.

Il faut avant tout considérer le contexte du kibboutz Ein Harod, établi au tout début des années 20 dans la vallée de Jezréel, au pied de mont Gilboa. La terre, autrefois un marécage, a été achetée à un habitant de Jordanie. Les pionniers étaient principalement des immigrés allemands, polonais et russes, plus intellectuels que travailleurs de la terre. Alors se sont développées, au-delà des questions de survie, des activités politiques, pédagogiques et culturelles.
Cheim Atar, boulanger la nuit et peintre l'après-midi, collectionne et échange des peintures, des dessins et des objets relatifs à la culture juive avec ses amis et relations restés en Europe. Vers 1938, son atelier devient également un mini-musée. En 1947, une année avant l'indépendance de l'État d'Israël, le Kibboutz Ein Harod construit le premier musée d'Art Moderne : un bâtiment conçu par l'architecte S. Bikels. Le Musée existe toujours et s'intéresse à l'art contemporain.

C'est dans ce cadre que la TGAD a été invitée. Outre l'exposition du mobilier de l'étage "e" (Anarchie), dans le cadre de la manifestation Art Focus et l'exposition Critical Utopia en novembre 1996, la TGAD a présenté le projet Le Centre d'Information d'Ein Harod. Ceci constituait tout un programme : transformer une maison en bois, située à l'entrée du territoire du kibboutz en centre d'information éphémère, dont l'équipement n'existait pas encore et se justifiait par l'étendue et les multiples activités du kibboutz.

Le Centre d'Information piloté par l'étage « i » (Information et Identité) de la TGAD produisait son contenu grâce à la participation des étudiants des écoles d'art de Lyon, Valence et Jérusalem. Ainsi les étudiants israéliens collaboraient à la construction de l'information dont les ressources étaient localisées dans le territoire du kibboutz, en utilisant un plan édité pour l'occasion. Les différents tirages de ce plan servaient d'outil d'annotation pour compléter et corriger les informations publiées. Les étudiants français étaient envoyés dans le pays et transmettaient des informations, photos et cartes postales au Centre d'Information.

Projet déchange financé par l'Association Française d'Action Artistique
Organisation du Musée d'Art Moderne Ein Harod (Galia Bar-Or), en collaboration avec l'ENBA Lyon (Yves Robert) et l'ERBA Valence (Guy Issanjou)