Bruno Carbonnet
Dossier mis à jour — 11/09/2020

Origines

Origines, 1990
Réunir par la peinture, un spermatozoïde hors de taille à proximité d'humeurs colorées. Tout semble en lévitation sur l'espace du tableau. Suspendre une chose à une autre. Monstrer-montrer. Envisager. Construire un mur d'expositions.

Tête, 1990
Dessin, encre de Chine, 13 x 13 cm

L'avaleur (détail), 1992
Huile sur toile, 55 x 46 cm

Vue de l'exposition Mouvements x 2, 1991, Centre Pompidou, Paris

Objet (détail), 1990
Huile sur toile, 180 x 162 cm

Monstre (au centre), 1991
Huile sur toile, 315 x 90 cm
Vue de l'exposition Mouvements x 2, 1991, Centre Pompidou, Paris 

Avec des petits bruits, 1989
Huile sur toile, 61 x 50 cm

Photo : © Daniel Pype

Quelque chose de confus (détail), 1989
Huile sur lino gravé, 32 x 24 cm

● Texte de Lieven Van Den Abeele
In Beaux Arts Magazine n°71, 1989

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Bruno Carbonnet se révèle en peinture un passionné de la perspective. Il organise une géométrie de l'espace dont la force suggestive de la ligne et la puissance de la couleur produisent l'illusion. Ces préoccupations subtiles sont à l'image du personnage. Bruno Carbonnet n'est que mouvance. Il ondoie dans la conversation de manière à ce que l'on ne puisse tirer aucune conclusion de ce qu'il énonce, mais invite plutôt à de nombreuses interprétations, par crainte de se voir enfermé dans un style ou de se voir affublé d'une étiquette.   

Bien que la vue de son atelier donne sur une gare, Bruno Carbonnet n'est pas un voyageur. Sa préoccupation principale réside dans la connaissance et la compréhension de son travail. L'ailleurs ne peut lui apporter de véritable solution. Ce qu'il recherche avant tout c'est d'être en accord avec lui-même. « L'important, dit-il, lorsqu'il parle de sa peinture, c'est de savoir que l'on a choisi de peindre, le reste n'est qu'une question de forme » — à laquelle il attache d'ailleurs une grande importance par le choix méticuleux des matériaux. D'aucuns parleraient de la volupté de se confronter à l'immensité de la toile. Bruno Carbonnet, modéré, aime les toiles moyennes. La relation avec elles se fait plus harmonieusement. Elles sont faciles à déplacer et le travail s'y trouve plus concentré. Par ailleurs, il peut naviguer de l'une à l'autre, dans une suite de mouvements du corps, avec le même plaisir et avec la même agilité que lorsqu'il danse, à travers une technique qui le transporte légèrement dans l'espace.

© Adagp, Paris