Bruno Yvonnet
Dossier mis à jour — 02/05/2022

364 / hqE, Saint-Fons

364 / hqE, 2008
Une œuvre de Vincent Delpeux, Bertrand Saugier et Bruno Yvonnet

1% artistique, groupe scolaire Jean Guehenno, Saint-Fons
15 plaques de fonte émaillée réparties sur le site (murs, sols, plafonds)
Architectes : Atelier sur les quais, Pierre Gardoni et Didier Dalmas, Lyon
Photos : © Bertrand Saugier

Extrait du texte de présentation

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1- La prise en compte (allusive) de la démarche Haute Qualité Environnementale :

Nous avons voulu évoquer l'existence des éléments de la Nature, dans le contexte même de l'école, en mettant en place des plaques de fonte gravées en relief méplat, comme autant de couvercles de conteneurs au sein desquels on voudrait les conserver précieusement.
Ces plaques sont parfois au sol (couvercles), parfois au mur (portes), parfois au plafond (trappes),
selon leur répartition dans la construction et leur évocation.
Parmi les quatre registres fondamentaux (Terre, Eau, Air et Feu), nous avons sélectionné les 15 évocations suivantes :
- Registre Terre : « Roc ! », « ! Terre ! », « Boue ! », « Gazons ! »
- Registre Eau : « ô ! », « Mare ! », « A l'eau ? », « La mer ! » .
- Registre Air : « Bise ! », « De l'air ! », « Du vent ! », « Orage ! », « Ciel ! ».
- Registre Feu : « Feu ! », « !713705 »
Les mots désignent un élément de la nature et dans le même temps adoptent, par le biais de l'interjection, la valeur d'une expression. L'élément est appelé sous la forme d'un jeu de mots qui peut donc convoquer au moins un autre sens. Ainsi nous avons tenté de trouver un champ d'interprétations le plus large possible.

2- La prise en compte du contexte architectural :

Le bâtiment distribue largement sur un plan horizontal des espaces dédiés aux classes maternelles
et primaires : nous avons choisi une réalisation qui puisse, sur ce même niveau, relier les salles, les espaces de circulation et les cours de récréation. Soit une oeuvre éclatée dont les parties agissent au fur et à mesure de la vie scolaire.
Nous avons repéré deux axes perpendiculaires principaux dans la construction. Les plaques de fonte sont équidistantes le long de ces axes, depuis l'entrée principale jusqu'aux cours de récréation. (...)

Les couleurs (émail ou peinture recuite, résistantes aux passages piétons) sont celles que l'on peut trouver sur des conteneurs industriels. Elles sont choisies en relation plus ou moins directe avec le sens premier du mot ou le sens induit par l'interjection.
On a cherché, ici encore, à ouvrir le plus possible le champ des interprétations et les possibilités de connexions. Ainsi, les gammes de couleurs associent parfois des éléments qui sont dans des registres différents (Feu ! - Bise ! ou bien Orage !-Boue ! par exemple).

3- Usage et effets possibles dans la vie du groupe scolaire :

Les plaques constituent des marques de couleur au sein du bâtiment et forment une animation des espaces selon l'angle de vue. Les inscriptions peuvent être perçues différemment selon le moment, selon l'humeur... Certaines interprétations nécessitent notre déplacement dans l'espace. Ainsi, on lèvera les yeux au ciel pour lire Orage !
Ailleurs, on lira !713705 sur la première plaque, en entrant dans le bâtiment, puis Soleil !, sur cette même plaque, en sortant... Les plaques peuvent proposer un système de repérage parallèle au sein de l'architecture. La salle de science est au bout du couloir, à droite de l'Air !. On pourra se donner rendez-vous sous le Ciel !, ou sur le Roc !.
Les évocations métaphoriques, au même titre que celles d'une marelle, sont évidentes et recherchées et toutes les ré-appropriations que pourront effectuer les enfants sont souhaitées.

Plan du site

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Extrait du texte de présentation :

1- La prise en compte (allusive) de la démarche Haute Qualité Environnementale
Nous avons voulu évoquer l'existence des éléments de la Nature, dans le contexte même de l'école, en mettant en place des plaques de fonte gravées en relief méplat, comme autant de couvercles de conteneurs au sein desquels on voudrait les conserver précieusement.
Ces plaques sont parfois au sol (couvercles), parfois au mur (portes), parfois au plafond (trappes), selon leur répartition dans la construction et leur évocation.
Parmi les quatre registres fondamentaux (Terre, Eau, Air et Feu), nous avons sélectionné les 15 évocations suivantes :
- Registre Terre : « Roc ! », « ! Terre ! », « Boue ! », « Gazons ! »
- Registre Eau : « ô ! », « Mare ! », « A l'eau ? », « La mer ! » .
- Registre Air : « Bise ! », « De l'air ! », « Du vent ! », « Orage ! », « Ciel ! ».
- Registre Feu : « Feu ! », « !713705 »
Les mots désignent un élément de la nature et dans le même temps adoptent, par le biais de l'interjection, la valeur d'une expression. L'élément est appelé sous la forme d'un jeu de mots qui peut donc convoquer au moins un autre sens. Ainsi nous avons tenté de trouver un champ d'interprétations le plus large possible.

2- La prise en compte du contexte architectural
Le bâtiment distribue largement sur un plan horizontal des espaces dédiés aux classes maternelles
et primaires : nous avons choisi une réalisation qui puisse, sur ce même niveau, relier les salles, les espaces de circulation et les cours de récréation. Soit une oeuvre éclatée dont les parties agissent au fur et à mesure de la vie scolaire.
Nous avons repéré deux axes perpendiculaires principaux dans la construction. Les plaques de fonte sont équidistantes le long de ces axes, depuis l'entrée principale jusqu'aux cours de récréation. (...)

Les couleurs (émail ou peinture recuite, résistantes aux passages piétons) sont celles que l'on peut trouver sur des conteneurs industriels. Elles sont choisies en relation plus ou moins directe avec le sens premier du mot ou le sens induit par l'interjection.
On a cherché, ici encore, à ouvrir le plus possible le champ des interprétations et les possibilités de connexions. Ainsi, les gammes de couleurs associent parfois des éléments qui sont dans des registres différents (Feu ! - Bise ! ou bien Orage !-Boue ! par exemple).

3- Usage et effets possibles dans la vie du groupe scolaire
Les plaques constituent des marques de couleur au sein du bâtiment et forment une animation des espaces selon l'angle de vue. Les inscriptions peuvent être perçues différemment selon le moment, selon l'humeur... Certaines interprétations nécessitent notre déplacement dans l'espace. Ainsi, on lèvera les yeux au ciel pour lire Orage !
Ailleurs, on lira !713705 sur la première plaque, en entrant dans le bâtiment, puis Soleil !, sur cette même plaque, en sortant... Les plaques peuvent proposer un système de repérage parallèle au sein de l'architecture. La salle de science est au bout du couloir, à droite de l'Air !. On pourra se donner rendez-vous sous le Ciel !, ou sur le Roc !.
Les évocations métaphoriques, au même titre que celles d'une marelle, sont évidentes et recherchées et toutes les ré-appropriations que pourront effectuer les enfants sont souhaitées.