Bruno Yvonnet
Dossier mis à jour — 02/05/2022

Texte de Bruno Yvonnet

Texte de Bruno Yvonnet, 1989
Extrait du catalogue FRAC Rhône-Alpes

La France s'appelait autrefois la Gaule. Les Gaulois vivaient groupés en tribus et peuplades qui se querellaient souvent. Alors, pour sauver ses compagnons qui allaient mourir de faim, Vercingétorix se rendit à César.

Après sa mort, on raconta sur lui des choses extraordinaires : on l'appelait l'empereur à la barbe fleurie. On disait que d'un seul coup de son épée, il tranchait en deux un soldat tout armé avec son cheval. Un moine, Pierre l'Ermite allait de villages en villages répéter la même chose. Les gens criaient : « partons, Dieu le veut ! ». Plus de la moitié périrent.

Au bout de trois ans, les survivants, commandés par Godefroy de Bouillon, arrivèrent à Jérusalem, et la prirent d'assaut. À la bataille, il n'avait peur de rien. Mais il n'aimait pas la guerre.

Il était aussi très juste. Et il rendait souvent la justice lui-même sous un chêne du bois de Vincennes. Dans cette cohue, les flèches ennemies pleuvaient comme neige et leurs coutiliers achevaient les cavaliers tombés à terre. Jusqu'à la nuit, le carnage continua.

Malgré ses parents, elle voulut partir. Enfin le seigneur de Vaucouleurs lui donna six hommes d'escorte, les gens du pays lui achetèrent un cheval.

Alors commença son supplice, qui dura un an.

L'évêque Pierre Cauchon, ami des Anglais, essayait de la faire passer pour une mauvaise chrétienne ou une sorcière. Enfin, l'odieux tribunal déclara qu'elle serait brûlée vive. Il fit enfermer dans des cages de fer ceux qui lui résistaient. Aux poètes qui faisaient de jolis vers, il donna des pensions. Lui-même composait des chansons et des poèmes. Cela finit par une guerre de religion.

Un homme bon et raisonnable, le ministre du roi, Michel de L'Hôpital, leur disait : « c'est très mal de tuer quelqu'un parce qu'il ne pense pas comme vous. »

En 1610, les Français apprirent qu'on l'avait assassiné.

Ils pleurèrent beaucoup. « Ah ! disaient-ils, nous avons perdu un père ». Alors, les députés du Tiers-Etat, avec quelques députés du Clergé, s'en allèrent dans une autre salle, où on jouait quelquefois à la paume. En souvenir de cette victoire du peuple, le 14 juillet est devenu fête nationale. Le lendemain soir, le maire réunit les invités de la veille. Au dessert, il se leva ; et, de sa belle voix de ténor, accompagné au clavecin par sa nièce, il entonna : « Allons enfants de la Patrie ».

Bientôt le chant fut connu dans le midi. Et au couplet « Liberté, Liberté chérie ... » ils tombaient à genoux et fondaient en larmes. L'année suivante, ce fut le tour des Prussiens à Iéna ; puis celui des Russes à Eylau et à Friedland. Les soldats étaient émerveillés.

Mais les Russes brûlèrent la ville et il fallut l'évacuer. Alors commença une terrible retraite. Cela dura trois journées (les trois glorieuses) : 27, 28 et 29 juillet 1830. Les soldats vivaient dans la boue et la vermine, ayant faim, ayant froid, décimés par les balles, les obus, les mines, les gaz asphyxiants. En 1917, cependant les Français se décourageaient.

Le 11 novembre 1918, les cloches de toutes les villes et de tous les villages français annonçaient l'armistice. Le monde entier était délivré d'un horrible cauchemar.